Situation géographique

Situé juste au-dessus de l’équateur, le Cameroun est un pays qui s’étend en latitude entre 1°40 et 13° (nord) puis en longitude entre 8°80 et 16°10 (ouest). Il est ouvert sur l’océan atlantique par le golfe de guinée, et est limitrophe de plusieurs pays, notamment :

• Le Tchad au nord
• La République centrafricaine à l’est
• Le Nigeria à l’ouest
• Le Gabon, le Congo, la Guinée équatoriale au sud

Le relief

Le relief du Cameroun est structuré autour de trois grands ensembles :

• Les cuvettes de Manfé et de la Benoué, puis la plaine du Nord formant les basses terres,
• Le grand sud du Cameroun avec une altitude moyenne de 650 m, le plateau de l’Adamaoua constituant le horst(Espace de terrain soulevé entre deux failles) du socle et culminant en moyenne à 1100m d’altitude est considéré comme le château d’eau du Cameroun. Ces structures constituent les grands ensembles des plateaux.
• A l’ouest on retrouve un ensemble de hautes terres qui sont un bloc de socle soulevé et recouvert de laves basaltiques disposées en ligne. Cette ligne de montagne volcaniques est prolongée dans l’océan atlantique par une série d’îles également volcanique. La formation de cette ligne est dû au déplacement d’un point chaud(En géologie c’est une zone de formation de magma située au sein du manteau terrestre) dans le manteau terrestre, sous le Cameroun. Cette dorsale camerounaise est aussi appelée la « Ligne du Cameroun »

Le climat

Les facteurs tels que la diversité de relief, la distance avec l’océan, les masses d’air et le vent vont influencer le climat camerounais. Ainsi, ce climat s’articule autour de deux domaines climatiques.

Le domaine équatorial

Celui-ci est caractérisé par des précipitations abondantes, des températures élevées et constantes entraînant une amplitude thermique faible et une végétation se dégradant au fur et à mesure que l’on s’éloigne de l’équateur. Ce domaine a 2 nuances:

• Le type Guinéen qui règne sur une partie de la côte et sur le plateau du grand sud camerounais et compte 4 saisons bien tranchées (Grande saison sèche, petite saison sèche, grande saison de pluie, petite saison de pluie) et équilibrée dans l’année.
• Le type Camerounien qui règne au voisinage du Mt Cameroun et s’étend jusqu’à l’embouchure de la Sanaga englobant les hauts plateaux de l’ouest. Sa particularité est la surabondance des pluies qui tombent en une seule saison annuelle de 9 mois.

Le domaine tropical

Ce domaine comporte 2 nuances :

• Le tropical soudanien où les températures sont élevées, et les pluies sont peu abondantes; il compte 2 saisons: une pluvieuse de 7 mois environ (très torride de mai à juin et entre juillet à octobre, très fraîche et humide) et une sèche de 5 mois (fraîche de novembre à janvier).
• Le tropical sahélien où les températures sont élevées mais avec une irrégularité des pluies; il compte aussi 2 saisons: une sèche de décembre à janvier et une pluvieuse.

La végétation

Elle est diverse et variée. Allant des steppes dans l’extrême nord à la forêt tropicale au sud en passant par des prairies et la savane.

Dans le domaine tropical

La végétation qui caractérise ce domaine est la savane. Les variations climatiques donnent à celle-ci plusieurs aspects :

• La savane arbustive et arborée qui couvre le plateau de l’Adamaoua. Elle est formée d’un tapis continu de graminée ou surgissent par endroits des petits massifs d’arbustes et d’arbres. Cette dernière est en partie dégradée par l’action de l’homme par des feux de brousse, des cultures et le surpâturage des troupeaux.
• La savane boisée et les forets qui pousse dans la cuvette de la Benoué; ce sont des tapis de graminées où la densité des arbres (baobab, acacia, palmier) est très faible. Les arbres sont séparés par des surfaces herbeuses de plus en plus étendues.

La vallée du Logone, inondée dans une partie de l’année est très souvent occupée par une prairie.

Dans le domaine équatorial

Ici, la végétation est une forêt dense. Cette forêt dense ombrophile recouvre l’ensemble du plateau du Sud-camerounais et les basses terres côtières. La destruction de la forêt dense par le feu et les défrichements laissent place à une forêt secondaire. On y trouve aussi des galeries forestières le long des cours d’eau ; au contact de la mer, elle se transforme en mangrove. Le Cameroun dispose du deuxième massif forestier d'Afrique après la RDC. Soit environ 22,5 millions d'hectares. C’est le 5e rang africain du point de vue de la diversité biologique.

Faune

Du nord au sud et de l’est à l’ouest, le Cameroun dispose d’une très vaste diversité faunique repartie sur le territoire dans les parcs nationaux et des réserves. Un parc national est une aire destinée à la récréation du public, dans laquelle la chasse, l'abattage ou la capture d'un animal, la destruction ou la collecte de la flore sont interdits, sauf sous la direction ou le contrôle des autorités du parc. Le Cameroun possède 13 parcs nationaux et réserves analogues. (Mefou National Park mettre avec image si possible, Limbe Wildlife Centre, Dja Faunal Reserve, Parc de la benoué, Chutes de la Metche, Mont Cameroun, Parc de Waza, centre climatique de Dschang, etc.)

L'hydrographie

Le Cameroun est drainé par des cours d’eau de dimension moyenne. La répartition et le régime des fleuves et rivières subissent l’influence du climat. Les fleuves sont à l’image des traits physiques du pays. On distingue ainsi 4 bassins hydrauliques et ses fleuves:

• Le bassin de l’atlantique comprenant le Wouri, le Nkam, le Noun, la Sanaga (le plus long (920 km) et le plus abondant du Cameroun).
• Le bassin du Congo comprenant le Bok, le Lobo, le Sangha, le Dja.
• Le bassin du Niger comprenant le Mayo kebi, la Benoué, le faro.
• Le bassin du Tchad comprenant e Logone, la Vina, le Chari.

Une grande partie des cours d’eaux camerounais diverge de la dorsale camerounaise formée par le plateau de l’ouest et de l’adamaoua. Les fleuves qui coulent au sud de la Sanaga, du Lom et de la Kadeï ont un régime équatorial classique c’est-à-dire roulent les hautes eaux pendant la petite et la grande saison de pluies (avril-juin, octobre-novembre ).
Les rivières de régime tropical ont un débit contrasté à l’image du climat c’est-à-dire ont leurs hautes eaux pendant la saison de pluies (mai-septembre) et les basses eaux pendant la période sèche (octobre-avril) où le lit des cours d’eau est à sec car leurs eaux se perdent dans le sable.
On distingue plusieurs types de lacs au Cameroun :

• Les lacs de cratères que l’on trouve dans les régions qui ont été affectées par le volcanisme (Oku, Tizong, Bini, Barombi, mâle et femelle du mont Manengouba)
• Les lacs de subsistance: dans les basses terres, surtout dans les plaines côtières (Ossa, Dissoni, Ejagal )
• Les lacs de cuvette: dans les basses terres de l’intérieur du pays ; Tchad et Fianga s’étendent sur le territoire camerounais et sur celui des pays voisins
• Les lacs artificiels: des barrages ont crées d’immenses lacs de retenue (Bamendjing sur le Noun, Mbakaou sur le Djerem)

Presque tous les cours d’eau sont coupés par des chutes et des rapides qui servent à de nombreux usages (navigation, irrigation, … ).

Les hommes

La population du Cameroun est pluriethnique et on dénombre actuellement près de 250 ethnies; cette situation est provoquée par les migrations anciennes mais plusieurs peuples vivent en harmonie.

Le Nord-Cameroun

Les soudanais ont été les premières populations à s’installer en extrême Nord dont les Mandara, Mofou, Kapsiki, Guiziga, Guidar (les Paléo-soudanais ). Une grande partie s’est retrouvée dans les monts Mandara sous la poussée de nouveaux arrivants.
Les néo soudanais ( Massa, Kotoko) se sont installés dans la vallée du Logone. Les Dourou, Koutine, Laka-Mbéré qui vivent sur le plateau de l’Adamauoa. Les Toupouri qui forment un noyau important dans la plaine de Diamaré. Les Arabes choa venus probablement du Darfour au soudan sont installés autour du Lac Tchad.
Les Foulbés et les Bororo dans le reste du Nord.

Le Sud-Cameroun

Les Pygmées sont les premiers occupants du sud forestier. Chez les Bantou, on distingue : les Douala (originaire du bassin du Congo, qui ont trouvé sur l’emplacement actuel les Bassa qui leur ont cédé le terrain) les Banen (au nord du pays Bassa venus de la vallée du Noun ) les Bafia et les Yambassa (sont du pays Babimbi) les FanBéti (viendraient du sud de l’Adamaoua) les Ngoumba et les Mabea (sur la côte) les Bamiléké, les Bamoun, les Tikar à l’Ouest.
Les grands foyers de peuplement sont les hautes terres de l’Ouest, la région côtière et les monts Mandara tandis que les régions presque vides d’hommes sont le plateau de l’Adamaoua et le Sud-Est du Cameroun. Cette différence de densité s’explique par l’inégale richesse naturelle et le niveau de développement ; ceci est à l’origine de nouveaux mouvements de migrations.
Cette population est très jeune, les moins de 20 ans représentent 56,3% tandis que les plus de 54 ans représentent 7,4% d’où la population active (20-53 ans) représentent 36,3%. Ces taux causent des problèmes d‘équipements sociaux et d’emploi des jeunes; par ailleurs au Cameroun on a près de 52 à 53 % de femmes pour 47 % d’hommes.

L'urbanisation

Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, l’urbanisation est très rapide mais les villes camerounaises ne sont pas uniformément réparties. On peut distinguer trois foyers d’urbanisation:

• Le foyer occidental dont le noyau est Douala
• Le foyer central caractérisé par l’influence prédominante de Yaoundé
• Le foyer du Nord ayant pour pôle Garoua et Maroua

La ville de Douala a des fonctions industrielles et commerciales prédominantes tandis que Yaoundé est avant tout une ville politique (le siège du gouvernement ) mais aussi commerciale et intellectuelle.